Tribune parue dans le Grigny Mag de décembre 2020
Il n’y a pas de définition d’un plan Canopée mais l’objectif est de donner à l’arbre une place fondamentale dans l’ensemble des thématiques menées par une ville : économie, éducation, santé, urbanisme, eau, patrimoine, biodiversité…
Nous avons essayé d’avoir des précisions sur le plan présenté au vote lors du conseil municipal du 20 septembre : trop succinct, cantonné au plan de zones de plantation par secteurs et au descriptif des arbres. Nous saluons le travail mené avec la LPO, le SMAGGA et la Métropole qui dispose de son propre plan, mais notre ville mérite plus qu’une course à la plantation.
Pourtant, des actions déjà réalisées mériteraient d’être dans ce plan Canopée : inventaire des arbres de la ville par des étudiants en sylviculture, acquisition de parcelles forestières…
Le temps nous est compté pour essayer de compenser nos émissions de gaz carbonique, améliorer la qualité de l’air, diminuer les îlots de chaleur, agir pour la biodiversité, adapter la ville au changement climatique…
Les arbres plantés dans les prochaines années n’auront une efficacité climatique que dans une vingtaine d’années, d’où la nécessité d’anticiper.
Mais sommes-nous si pressés qu’aucun bilan du précédent plan n’ait été fait, sauf le décompte des arbres plantés ?
La ville s’est engagée dès 2012 en signant la Charte de l’Arbre et le Plan Canopée en est le volet opérationnel. Il manque aujourd’hui les objectifs quantifiés, les moyens et les actions concrètes, pour répondre aux enjeux d’adaptation aux changements climatiques préconisé par le Plan Climat.
À notre sens, le plan proposé, validé à la majorité, non discuté et critiquable techniquement n’est pas à la mesure des engagements et différents enjeux du territoire.
Nous aimerions travailler en collaboration avec l’équipe municipale sur ce sujet comme sur d’autres, mais aucune place ne nous est donnée pour cela.