Conseil municipal du 29 janvier 2021 – intervention de Roland Décombe
Mesdames, messieurs,
Malgré la crise sanitaire, Grigny sort des excédents financiers toujours aussi considérables (2,3 M€ de capacité d’épargne générée sur le fonctionnement, alors que le budget de fonctionnement est construit sur une épargne de départ à 450 k€).
Cela représente une épargne de 20,15 % par rapport au total des recettes, alors que la norme nationale est plutôt de 15 %
Si on compare à 2014, on constate que les dépenses de fonctionnement ont été réduites de -11 % (de 10,4 M€ à 9,2 M€), alors que les recettes ont plutôt progressé (+ 2% de 11,3 M€ à 11,5 M€).
2/3 de la baisse des dépenses a porté sur les frais de personnel (-835 k€ soit -13 %) et 1/3 sur les subventions aux associations (-375 k€ soit -27 %).
Un sujet important : des prévisions à la limite de l’insincérité comme les années précédentes
À la fin 2020, les recettes de fonctionnement sont réalisées à 107 %, malgré la baisse des prestations de service (-123 k€) du type cantines, etc.
Il y a par ailleurs eu des dépassements importants sur les recettes fiscales (114 k€) et sur les compensations, péréquations et participations que la ville encaisse (+366 k€ !)
Les dépenses sont exécutées à seulement 92 % :
- Les surcoûts en masques et gel sont largement effacés par les baisses de dépenses qui sont intervenues dans le contexte du confinement (achats d’alimentation, fêtes et cérémonies, prestations diverses, honoraires, etc.)
- …et engendrées aussi parce que les prévisions sont habituellement assez supérieures au réalisé qui sera ensuite constaté.
- Pour les frais de personnel : ils sont en augmentation pour la première fois depuis 2014 (avec l’accroissement du nombre de non-titulaires, alors que les postes de titulaires continuent de diminuer).
Le budget de dépenses de personnel n’est exécuté qu’à 96 % parce qu’ils continuent à inscrire au budget des cotisations et charges sociales à 48 % du brut, alors que leur taux est autour de 43 % depuis 2018 (baisse des taux appliqués sur les cotisations Urssaf et chômage)
Et ensuite il y a la diminution drastique des subventions au tissu associatif :
+55 k€ de plus au CCAS (portage des repas dans le contexte de la crise sanitaire, etc.) : réalisé = 126 % du budget
Mais les subventions aux autres associations ne sont exécutées qu’à 74 %, avec des baisses autour de -40% pour plus de la moitié des associations sportives et culturelles (peu ont échappé à l’austérité : les Vigilantes, le tennis, le foot, Évolution Gym). Baisse de 1/3 par rapport à 2019 et au budget pour le Centre Social (-227 k€).
Et deuxième sujet : le maintien d’une fiscalité élevée.
Les impôts n’ont en fait pas baissé contrairement aux promesses et à la communication, et les recettes fiscales ont même progressé un peu.
L’impact de la baisse des taux de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en 2018 avait en fait été très limité à cause de la suppression de l’abattement général de 15 % sur la taxe d’habitation et la petite baisse des impôts constatée en 2018 (-1,2 %) a rapidement été effacée sur 2019-2020 avec la hausse des bases.
Ces excédents ont permis de se désendetter très rapidement et de lancer les programmes d’investissements engagés depuis 2019 (Curie, pôle enfance, club-house et bientôt Pasteur qui sera un très gros budget : ~8 M€).
On peut dire qu’il y a à Grigny une contrainte sur les niveaux des services à la population, alors que la pression fiscale n’a en réalité pas baissé.
Notre groupe a voté CONTRE
Seul le prononcé fait foi.