Nos associations en difficultés

Tribune parue dans le Grigny Mag de mars 2021

Un an que nous souffrons toutes et tous de la pandémie. Chacun, chacune d’entre nous essayons de continuer à vivre malgré toutes les difficultés à surmonter.

Il en est de même pour les associations grignerotes. Beaucoup ont vu toutes leurs activités régulières et leurs évènements exceptionnels annulés et donc de nombreuses rentrées financières disparaître. Nous espérions que, comme cela se pratique dans de nombreuses villes et collectivités, le maire annoncerait qu’une partie de l’excédent financier de la ville serait généreusement offert pour les évènements qui n’ont pas eu lieu, mais qui étaient votés dans le budget 2020. Rien.

Au lieu de cela, les critères pour que les associations puissent bénéficier de subventions se durcissent.

On ne peut pas financer n’importe quelle association pour n’importe quelle activité, nous sommes d’accord, mais désormais, à Grigny, on privilégie, avec l’argent des grignerots, celles qui conviennent à la politique libérale du maire. 30 % du montant pour les associations qui sont en adéquation avec la politique associative de la majorité, 10 % pour la participation aux évènements communaux « considérés comme prioritaires par la municipalité » et 15 % pour l’organisation d’ateliers vacances (qui devraient être à la charge de la ville)… Ça fait quand même 55 % du montant de la subvention soumis à leur politique.

Résultat : la baisse des subventions par la municipalité est de 40 % en moyenne pour les deux-tiers des associations sportives et culturelles (de -17 à -80 % selon les associations) en 2020.

Que les associations participent aux évènements communaux : oui ! mais que ce soit sur la base du volontariat et qu’elles n’y perdent pas d’argent, concurrencées par les artisans ou commerçants invités aussi.

Une municipalité peut s’enorgueillir d’avoir une multitude d’associations, mais cette richesse se tarira bien vite avec une telle ingérence dans leur activité. Ce n’est même plus du chantage, que nous avons déjà dénoncé, c’est carrément une mainmise sur leur programme, leurs projets et leur calendrier.