Tribune parue dans le Grigny Mag de décembre 2021
M. le Maire se réjouissait d’avoir accueilli entre 20 et 25 000 personnes à Grigny dans le cadre du marché du Petit Sorcier.
Les associations, les commerçants et les agents municipaux qui se sont mobilisés doivent être ici remerciés, mais la municipalité ne semble pas, encore une fois, avoir été à la hauteur de son ambition. Accueillir 20 000 personnes ne s’improvise pas et nécessite un minimum de professionnalisme. Or, même s’il s’agit de la 4e édition, les constats sont les mêmes : insuffisance des parkings mettant en danger des familles obligées de se garer le long de la route et de faire plusieurs kilomètres à pied, foule immense et incontrôlée, incivilités, trottoirs encombrés de voitures, concentration de population en période de pandémie…
Pas sûr que cette opération de communication soit très positive pour notre ville, à en croire les réactions des visiteurs venant parfois de très loin pour découvrir des stands surpeuplés, des baguettes « magiques » et autres marchandises vendues très cher et des files d’attente interminables.
Et que dire des conditions sanitaires ? Certaines associations de la ville ont dû renoncer à organiser leurs évènements devant les conditions excessivement strictes imposées par la mairie : servir uniquement des gens assis et par table de 6 maximum, sens de circulation matérialisé, masques… Ces règles M. le Maire ne se les applique visiblement pas pour les évènements qu’il organise lui-même. Sans oublier le problème des toilettes : seulement une quinzaine pour 20 000 personnes…
Nous pensons que notre ville n’a pas besoin de coups de communication non maîtrisés, mais plutôt d’une véritable politique culturelle à la hauteur d’une ville de près de 10 000 habitants.
Quand on sait que les associations de la commune sont privées de plusieurs moyens de communication au niveau municipal (pas d’accès aux panneaux lumineux, refus des banderoles aux entrées de la ville, aucune annonce acceptée dans Grigny Magazine…), nous pouvons nous interroger sur la pertinence d’une telle opération et les bénéfices qu’en retirent les grignerottes et grignerots.