Tribune parue dans le Grigny Mag’ #78 de mars 2022
Vous y verriez des nuages blancs sur fond de ciel bleu… Encore faut-il qu’il n’y ait pas trop de pollution.
Au conseil municipal de janvier, le maire et ses adjoint·es nous ont dit que non, la pollution n’était pas une priorité, que nous avions le temps d’agir, que la Métropole était trop pressée et qu’il fallait continuer comme ça. Ils justifiaient ainsi leur opposition à l’interdiction des véhicules diesels de plus de 20 ans et essences de plus de 23 ans classés Crit’Air5. Ils nous ont dit cela la semaine où un pic de pollution a placé Lyon au 20e rang des villes les plus polluées au monde. Cette semaine-là, la pollution aux particules fines était plus importante à Lyon qu’a Bangkok ou Shanghaï, qui ne sont pas réputées pour leur air pur. Vous pouvez regarder par terre, fermer les yeux et les oreilles, mais vous ne pourrez pas fermer vos poumons trop longtemps.
Surtout ne levez pas les yeux !
Vous y verriez la cime des arbres et peut-être des oiseaux ou des écureuils… Encore faut-il qu’il y ait des arbres et un minimum de biodiversité.
Au même conseil municipal, le maire et ses adjoint·es nous on dit que non, la ville n’était pas assez bétonnée, qu’il restait 5 ha de bois proches de la ZAC Chantelot que l’on pouvait détruire et déforester. « Pour l’emploi ! » Justifiaient-ils leur opposition à la protection par la Métropole de ces 5 ha qui font parti d’un corridor écologique de la trame verte et bleue, au bord du Mornantet. Toutes les entreprises aujourd’hui, de la plus petite au plus grand groupe savent qu’il faut préserver la nature et la biodiversité, que sinon le désastre annoncé sera terrible pour l’emploi et pour nos vie. Et nos élu·es de regarder ailleurs, « pendant que la Maison brûle ».
Il ne suffit pas de se déclarer « écologiste » tout en prouvant à longueur d’action que seules la communication et les apparences comptent. Ça s’appelle du greenwashing.
La santé et le bien-être des grignerot·es attendront.
Jérôme Bub pour le groupe GES